A l’aube des 30 ans

Enfin à l’aube … je m’entends…
Mais oui chère lectrice, la personne qui pianote sur son petit clavier en préparant cet article va bel et bien passé le cap des 30 ans en octobre.
Les mois (voire les jours !) commencent à se rapprocher d’une manière ahurissante et je commence à me poser des questions. A faire mon bilan, comme diraient certaines personnes. 

Le cap des 10 ans, ça c’est fait depuis longtemps.
A ce moment-là, on était les rois du monde et sûrs et certains qu’il n’y aurait jamais d’après « Après l’Ecole ».
Cette époque là, est le plus souvent signe d’insouciance. D’abord on babille, ensuite on dessine, on frétille en couche-culotte sur le dance floor … Puis on grandit sans même comprendre ce que ce verbe implique réellement.

On apprend la grammaire et l’orthographe.
On se fait des amis « pour la vie ».
Et puis lorsque la cloche sonne, on court se réfugier dans les bras de maman pour aller prendre son goûter.

En plus, ce qui était bien à cet âge-là, c’est qu’on avait des vacances ! Beaucoup de vacances !! Et si peu de devoirs.

C’était la belle vie.

On passe ensuite le cap de 15 ans (holà ! n’allons pas trop vite, les 20 ans arriveront par la suite).

Alors, on est plus crâneur.
On se sent grand… voire adultes même chez certains.
On est insolent.
Plein de vie.
La vie est à nous et finalement on se dit qu’on a de compte à rendre à personne.
Mais on est triste aussi.
Triste de cette époque révolue et pourtant si enjouée d’avant les 10 ans.
Mais, comme on se veut « adulte », on ne le dit pas trop, on cache ses sentiments pour soit et on essaye d’avancer bon gré mal gré en faisant jouer les apparences de coolitude, ou pas (dans mon cas, c’était plutôt le « ou pas » qui primait d’ailleurs).

Le cap des 18 ans ! Celui-là il ne faut pas l’oublier car il immortalise votre indépendance, votre accès au droit de vote et surtout, le permis de conduire !! (que papa, maman ont payé donc finalement quand on se penche dessus, on n’était pas si libre que ça).

Enfin (!!), arrive timidement le cap des 20 ans, qui n’est pas en soit très significatif car tout le monde vous dit, au final : « Tu as toute la vie devant toi ! »
Sauf que voilà, là arrive le plus gros mensonge.
On a passé 20 ans entre babillages, griffonnages et perception de soi erronée. 20 ans où on s’est construit certes, mais qu’a-t-on construit soi ?
Rien.

C’est pour ça qu’au final, le cap des 20 ans devient peu significatif. D’autant plus qu’on ne sait toujours pas ce qu’on veut faire de notre vie !!

Alors on cherche.
On se cherche aussi la plupart du temps.
On trime sur les bancs de la fac jusqu’à user la fibre de votre jean Levi’s préféré (fait réel et avéré, même si je doute que ces pauvres bancs aient quelque chose à voir avec ça).
On obtient enfin notre diplôme (!!).
Et on repart en recherche, mais de travail cette fois.
Des portes se ferment.
D’autres s’ouvrent.
Mais on n’est toujours pas sûr et certain que le post occupé soit celui de nos rêves.
Alors on continue de courir après le poste idéal qui, soyons clair, n’existe que dans votre tête.

(Et à ce moment-là vous vous doutez bien qu’il va y avoir une fin dans cet article interminable)

Arrive le cap des 30 ans.
La fameuse crise de la trentaine qu’on ne comprend pas tant qu’on n’arrive pas à ce point fatidique.
A quelques mois des 30 ans j’entrevois à peine les prémices de la crise, et cela m’a déjà donné quelques sueurs, et insomnies.

Il ne s’agit pas en réalité d’une crise mais bien d’une question : qu’est-ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui qui en vaille la peine ?
Du coup, on se retourne et on regarde attentivement son passé.
On étudie ses erreurs.
On se dit que, vraiment, des fois, on aurait du se taire.
On se dit qu’on a vécu des moments forts, en espérant en retrouver également après.

Finalement c’est une phase de test que nous inflige la vie pour s’introspecter et se demander : suis-je bien devenue la personne que j’ai voulu être ?
Si la réponse est non, vous rentrez dans une phase de dépression intense.
Si la réponse est oui …. alors c’est le Nirvana.

Il est temps de jouer les égoïstes et que je regarde un peu derrière moi…
Je n’ai pas beaucoup d’amis, je peux les compter sur les doigts d’une main. Mais ce sont les meilleures ❤
Je n’ai pas un job stable. Mais il est passionnant et évolue chaque jour (et en Inde en plus !!)
Je ne suis pas mariée, et j’ai encore moins des enfants.
Bien.
Mais finalement, ce n’est jamais de cela que j’ai rêvé. Je n’ai jamais rêvé d’être une fille populaire et richissime pendant la vingtaine.

Quand j’ai eu 20 ans (et même depuis fort longtemps en fait), je n’ai qu’un seul but : pouvoir devenir indépendante, et ne plus être un boulet financier pour mes proches.
Ça, c’est bon, c’est fait.

Quand j’ai eu 20 ans, je voulais voir le Monde.
Aujourd’hui, même si je n’ai visité que 14% des pays existants dans le Monde, je m’estime heureuse d’avoir eu la chance de voyager comme j’ai pu le faire jusqu’à présent grâce à mes parents qui m’ont emmené depuis ma tendre enfance dans des lieux exotiques.
J’ai vu la Splendeur du Parthénon.
J’ai navigué sur Le Nil et tiré ma révérence au Sphinx de Guizhé.
J’ai traversé les Fjords.
J’ai tapé la bise aux soldats de la Reine.
J’ai galopé sur des chevaux sauvages au Tibet et dormi à 4500 mètres d’altitude dans une yourte avec des Tibétains sous les étoiles étincelantes.
J’ai participé au Hanami et traversé les rues du quartier de Gion au Soleil Couchant.
J’ai vu Némo (!!) et ses copains les Tortues sur l’île des Dieux .
J’ai pleuré devant le Boudha couché.
J’ai parcouru la majestueuse Pondicherry.
J’ai traversé la Place San Marco et, vu la magnifique Florence.
….

Quand j’ai eu 20 ans, j’ai espéré pouvoir trouver, avant mes 30 ans, l’homme de ma vie. Alors certes, des fois il oublie qu’il est sensé être le Prince Charmant tel que dans les livres de notre enfance, mais il est là, à mes côtés, dans les joies comme dans les peines. Et il m’aime ❤

Quand j’ai eu 23 ans, j’ai ouvert ce blog. Et je peux vous dire que c’est la meilleure chose qui me soit arrivée. Cela a entraîné tout un tas de changements bénéfiques dans ma vie, et une reconversion vers le métier que j’exerce actuellement.

A l’aube de mes 30 ans, j’espère juste que les 10 prochaines années seront aussi intenses, et aussi belles que les 10 dernières. Et je compte bien les passer auprès de mes proches, de mes amies et de mes lectrices.

Alors à toutes celles qui sont nées en 1986 : les 30 ans, on s’en fout.Ce n’est qu’un chiffre. Eclatez-vous et vivez vos rêves avec passion.

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P.S. : je remercie d’ailleurs particulièrement ma famille qui m’a permis de vivre mes rêves et qui, quand je leur ai dit que je changeais de filière, a continué à croire en moi et à me soutenir au quotidien. C’est grâce à ma famille que je fais aujourd’hui le travail qui me plait.
Alors…. Merci.

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